Une politique de santé juste et efficace pour le bien-être des acteurs de la santé et des bénéficiaires de soins

Un travail plus viable pour les infirmiers et aides-soignants… !

 

La charge de travail des infirmiers et aides-soignants en 2024, en particulier en Belgique par rapport à la plupart des autres pays comparables, est un problème complexe et urgent qui nécessite une large gamme d’interventions. Il ne s’agit pas seulement d’un manque quantitatif de prestataires de soins, mais également d’un problème qualitatif : de nombreux infirmiers et aides-soignants qualifiés quittent la profession ou ne souhaitent plus travailler dans les soins de base en raison de la forte pression, du manque de reconnaissance et de la participation limitée.

 

Il est important de souligner la nécessité d’un “travail viable” dans les soins. Dans de nombreux secteurs, mais surtout dans les soins, l’accent doit être davantage mis sur l’aspect humain, souvent mis à mal par les structures économiques et bureaucratiques. Mettons fin, là où cela est possible, à l’excès de rationalisation économique et académique des soins ! Les soignants sont submergés de tâches administratives, de contraintes de temps et de protocoles, ce qui réduit trop souvent l’espace pour des soins chaleureux et personnalisés.

 

En réalité, il n’y a pas de pénurie d’infirmiers en Belgique ! Du moins, si nous pouvions réellement motiver tous ceux qui ont étudié pour devenir infirmiers à (re)venir travailler dans les soins… Nous avons clairement un problème d’attractivité.

 

Le concept de “travail viable” consiste à créer des conditions permettant aux gens de travailler avec satisfaction, sans que cela nuise à leur santé physique ou mentale. Dans les soins, cela signifie une attention particulière au bien-être des soignants et des patients. Aucun autre pays au monde ne compte autant d’infirmiers par habitant tout en enregistrant le plus grand nombre de départs dans le secteur des soins. Nous avons un besoin urgent d’une politique de rétention réellement améliorée dans les soins !

 

Les évolutions Hbo5/infirmiers de base pèsent probablement aussi sur le bien-être et la charge de travail des soignants au quotidien.

 

Évaluer l’impact des flux entrants et de la disponibilité aujourd’hui et demain ? Il est plus que jamais essentiel de mettre en œuvre des mesures qui ne compromettent pas davantage la charge de travail, le bien-être et la disponibilité, mais qui les favorisent et les améliorent positivement.

 

Problèmes clés influençant la charge de travail :

 

Forte demande de soins : La Belgique connaît un vieillissement relativement élevé de sa population, ce qui entraîne une demande croissante de soins. Cela met la pression sur un système de soins qui souffre déjà d’un manque de prestataires actifs.

Burn-out et départs : Bien que les chiffres montrent qu’il y a suffisamment d’infirmiers, beaucoup quittent le secteur en raison du burn-out, d’un manque de satisfaction au travail et de conditions de travail défavorables. Le taux de départ est alarmant, ce qui aggrave encore la charge de travail de ceux qui restent.

Manque de participation et de bien-être : Les infirmiers estiment souvent que leur voix n’est pas entendue dans les processus décisionnels, ce qui engendre un sentiment d’impuissance et de frustration. Ce manque d’autonomie contribue à l’insatisfaction.

 

Solutions pour alléger la charge de travail et accroître l’attractivité :

 

Réduction de la charge administrative : En utilisant des technologies intelligentes et des processus améliorés, les soignants pourraient consacrer plus de temps aux patients plutôt qu’à l’administration.

Normes de personnel avantageuses : Augmenter le nombre de soignants par groupe de patients pour dépasser la moyenne européenne ! Fixer des normes et des encadrements pour les hôpitaux universitaires et généraux : ratios infirmiers-patients par type de service, pondération de la gravité des soins (niveaux de dotation sécurisés). En service de nuit, 2 infirmiers par service ; en journée, maximum 8 patients par infirmier pour les services hospitaliers généraux. Dans les maisons de repos, au moins 2 infirmiers pour 150 lits.

Mesures pour alléger la charge des rotations sociales, surtout là où le besoin est objectivé.

Miser sur le bien-être et le plaisir au travail : Soutenir les soignants en créant un environnement de travail agréable, avec un soutien psychologique et physique. Cela peut inclure des programmes adaptés de prévention du burn-out, du mentorat et des périodes de repos adéquates.

Augmenter la participation et l’autonomie : Donner aux infirmiers et aides-soignants davantage de contrôle sur leurs horaires, les politiques de soins et la pratique quotidienne. Plus de participation mène à un sentiment de propriété et augmente la motivation.

Modèles de soins innovants et technologie : Utiliser plus efficacement la technologie, comme les dossiers de soins électroniques et les télésoins, peut réduire la charge administrative et augmenter le temps consacré aux soins directs. La réorganisation des tâches peut également aider, en transférant les tâches moins complexes au personnel de soutien.

Revalorisation des métiers de la santé : La reconnaissance sociale du travail des infirmiers et aides-soignants doit augmenter. Cela peut passer par une revalorisation des salaires, de meilleures opportunités de développement de carrière, la reconnaissance de la pénibilité du métier, la mise en œuvre de la semaine de 32 heures et une reconnaissance plus visible de leur travail.

Accompagnement pour le retour dans le métier : Des programmes doivent être mis en place pour aider les infirmiers qui ont quitté le secteur à revenir. Cela peut inclure de la formation continue, des horaires flexibles ou d’autres formes de soutien rendant le retour plus attractif.

 

Le défi de réduire la charge de travail et de rendre les soins plus attractifs nécessite un effort collectif de la part du gouvernement, des établissements de soins et des soignants eux-mêmes. Prendre soin des soignants est essentiel pour maintenir un système de soins prêt pour l’avenir.


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