
LES HÉROS SONT MAL PAYÉS !
Infirmier.e.s et aide-soignant.e.s : considérés par certains comme des « héros », nous sommes plus modestement des professionnels de santé responsables.
Aujourd’hui, les « héros » sont mal payés et ils en ont assez.
La publication récente d’une étude de l’Office belge de statistique démontre que les infirmiers et infirmières, dont le rôle est si crucial dans la lutte contre le coronavirus, gagnent un peu plus que la moyenne nationale mais en dessous de ce que gagne la majorité des bachelier.e.s. Bons derniers, les aide-soignants doivent se contenter de 30% de moins que le Belge moyen.
Plus injuste encore, les études en soins infirmiers ont été allongées sans qu’il y ait eu la moindre adaptation salariale.
Pire, l’application des échelles barémiques issues de la classification IF-IC s’avèrent parfois être une tromperie qui mène à un lissage des salaires en fin de carrière. Sans oublier la pension complémentaire sectorielle qui ressemble plus à une aumône qu’à un réel complément de pension.
Il est nécessaire de mettre en place une politique accordant aux praticiens de l’art de soigner des rémunérations adaptées à leurs niveaux d’études ainsi qu’à leurs responsabilités sur le terrain. Dans le secteur des soins à domicile, la nomenclature INAMI doit être adaptée à la réalité actuelle.
Ceci rendra la profession plus attractive pour les jeunes et évitera que les personnels expérimentés soient toujours plus nombreux à jeter l’éponge !